North Road trip (part I) : De Chicago à Badlands National Park et BlackHills National Forest – The Harley Davidson experience !

Après quelques jours de repos à Chicago dans un hôtel sympathique par son confort, mais irritant par ses voisins, nous entamons un nouveau périple Est-Ouest par le Nord. Ce road trip avec la belle-famille… (si, si, ça va le faire ; ), doit nous conduire à Seattle et nous fera traverser les états de l’Illinois, l’Iowa, le South Dakota, le Wyoming, l’Idaho, l’Oregon, pour atteindre enfin l’état de Washington en une vingtaine de jours. Ce ne sont certes pas les états les plus touristiques, les premiers renfermant principalement des champs de maïs, mais ce road trip nous conduira tout de même à visiter Badlands National Park, Mount Rushmore National Monument (les têtes des présidents gravées dans la roche), Crazy Horse (un concurrent indien gravé dans la roche), Black Hills National Forest (qui nous a réservé une surprise), Yellowstone et Grand Teton National Park, Crater Lake, Mount St Helena et autres sites touristiques. De belles découvertes en perspective et pour une fois, je ne serais pas conducteur. Les vacances quoi !

Pour nous accompagner dans ce road trip, ce ne sera plus notre Jeep Cherokee que nous avons laissé en chemin à New York City, mais un Nissan Armada, un énorme SUV qui possède même une marche pour y monter. 3 tonnes quand même l’engin, tracté par un V8 de 5,5l de cylindré (pour les connaisseurs), soit une bête d’environ 320 CV ! Ce n’est pas le plus écologique des véhicules, à tel point qu’au premier ravitaillement beau papa a cru que le réservoir d’essence était percé : 17 miles par gallon soit environ 14 litres pour 100km de moyenne sur autoroute…. (17L/100km en ville). Ce n’est définitivement pas un véhicule pour l’Europe.

Au menu des 2 premiers jours, du bitume et de l’asphalte…. De la route quoi, rien d’excitant si ce n’est les champs de maïs et deux ou trois curiosités en chemin. Un bon petit déjeuner au lounge du Sheraton de Chicago et nous voilà partis sur l’interstate au milieu des champs. Jogging et lessive à notre arrivée au motel, lessive que nous nous voyons contraint d’étaler dans la chambre suite à une panne de sèche linge. Admirez l'oeuvre d'art ; )

Nous atteindrons la première vraie curiosité géologique le deuxième jour en fin de journée, en traversant le parc national de Badlands, « les mauvaises terres », surnommées ainsi par les immigrés français de l’époque ; Il y fait chaud, l’endroit est aride et des strates géologiques de différentes couleurs forment des collines. Ça ressemble beaucoup au « Painted desert » de l’Arizona (voir La grande traversée - Arizona - New-Mexico) si ce n’est que ce désert est situé au milieu de prairies verdoyantes. Il est vrai que nous atteignons la région historique des bisons, qui peuplaient à l’origine l’ensemble du territoire (nous n’en avons pas vu un seul, si ce n’est dans mon assiette ; ) Bara nous fera au passage une belle chute, sans gravité… pour elle, heureusement, mais endommagera l’objectif de notre appareil photo. La mise au point peut se faire encore manuellement mais bon, c’est un peu la loi des séries (elle a « coulé » un précédent reflex il y a moins de 2 ans). Nous ne sommes pas prêts d’investir dans du matos de pro.

Badlands National Park

Le plus surprenant en cette journée restera le nombre de « Bikers » chevauchant leur Harley Davidson que nous avons pu croiser sur la route. Ils sont partout, notamment à notre arrivée au motel. La journée du lendemain nous le confirmera et nous ne sommes pas au bout de nos surprises… Des milliers de Bikers sont attendus de par le monde entier dans le South Dacota pour assister à la 74^ème édition du Sturgis Motorcylcle Rally ! Ce rassemblement ultra populaire (ils viennent du monde entier avec leur propre moto) doit débuter justement demain, le 4 aout 2014, en direction de la « Black Hills National Forest », une autre curiosité de la région que nous visitons heureusement ce jour. Selon Wikipédia, l’édition de 2005 a rassemblé plus de 500 000 bikers ce qui a donné lieu sur une semaine à 405 arrestations et l’équivalent de 250 000 $ de motos volées (bon, une Harley n’est pas bon marché non plus, comptez 20K€ pour un modèle sympa). 

Pour l’occasion, nous nous sommes fait une définition d’un « biker » chevauchant une Harley Davidson : gros barbu mal rasé enfourchant un deux roues qui fait du bruit, vêtu d’un blouson ou débardeur en cuir, t-shirt à l’effigie de la marque américaine, tatouages obligatoires, cheveux au vent (pour les plus jeunes, la moyenne d’âge semblant être proportionnelle au portefeuille), bandana pour certains et bonnes femmes dont l’arrière train déborde de la selle (sauf exceptions, mais rares)... Il y a également quelques femmes bikers mais pour ma part, ce que j’ai préféré, c’est les jeunes demoiselles en bikini au bord de la route qui se proposaient de lessiver leurs engins (devinez lequel) : « Let me wash what’s between your legs » ! Une vraie caricature du folklore Harley Davidson, un peu « beauf » quand même. En tout cas ils ont l’air de s’éclater, c’est le principal.