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lundi 30 juin 2014

La grande traversée du sud (Part I) : “Aride Zona”

Que de Canyon visités ces derniers jours et quelle chaleur ! A peine 10h du matin et nous étouffons déjà. En l’absence de vent, c’est pire que la veille. Après un bon jus de chaussette pour le petit déjeuner, nous ne sommes pas mécontent de quitter Grand Canyon ce lundi 30 juin. Nous allons attaquer maintenant une des plus intense partie de notre Road Trip en terme de conduite : Grand Canyon – New Orléans. Arrivée prévue le 3 juillet dans la soirée, soit 4 jours pour faire plus de 2000 miles (3200 km) en un peu plus de 34h de conduite !





La première partie de notre parcours nous fera visiter une curiosité géologique, la Red Mountain qui est un volcan effondré sur lui même, au cœur de la Kaibab National Forest (qui n’a rien à voir avec un Kebab soit dit au passage). Bara ne trouvera pas grand intérêt à cette ballade. Personnellement elle me permettra de faire un petit footing sympathique (un peu chaud mais ombragé).




Nous enchaînons un peu plus loin avec une ballade dans la forêt pour tenter d’apercevoir des élans (Elk ou Wapiti pour les américains). A midi, nous n’avions malheureusement pas grande chance d’apercevoir quoi que ce soit et nous repartirons bredouille, non sans avoir apprécié cette ballade tempérée. Nous nous apercevrons sur le chemin que nous sommes quand même à plus de 6000 feet, soit 2000m d’altitude. En fait, en Arizona, sous 2000m point de salut. C’est le désert avec quelques touffes d’herbes. Nous nous convainquons donc d’aller visiter le sommet le plus haut de l’Arizona situé à proximité.

Par manque de temps, nous comptions sur le télésiège partant de l’Arizona Snowbowl, ouvert en été, pour atteindre le sommet du Humphreys Peak, culminant à 3800m. Manque de chance, celui-ci est fermé en semaine (est-ce lié à la crise ? Il paraitrait que de nombreux parcs et attractions aux US n’ouvrent dorénavant que le weekend suite à des réductions budgétaires). La rando facile, annoncée de 6  à 8h aller/retour ne nous est pas possible si l’on veut respecter notre timing. Nous profiterons donc de la vue à 3000m tout de même. Mine de rien, tout ça nous aura mis en appétit et nous décidons de casser la croûte à Flagstaff, sur la légendaire route 66.


D’après notre guide, Flagstaff ou plutôt ses habitants sont portés sur la nature et les loisirs de plein air plutôt que sur les armes à feu (la preuve en image) ! Cette ville située au pied de la plus haute montagne de l’Arizona ne démérite pas sa réputation du fait de nombreux magasin de sport en centre ville et de délicieux restaurant. 

TripAdvisor nous dirigera vers un excellent restaurant/fast Food de Burger inventifs avec des vrais steak, cuits à la perfection (medium-rare) : Le DIABLO BURGER. Nous en profiterons pour une fois pour regarder le huitième de finale Allemagne-Algérie du mondial Brazil 2014, l’équipe vainqueur devant rencontrer la France en 1/4 de finale… Nous testerons enfin un bon expresso fraîchement moulu (une des spécialité de la ville également) avant de reprendre la route sous les toutes premières gouttes de pluie en 20 jours !



De Flagstaff nous emprunterons une portion encore existante de la “Mother Road”, la légendaire route 66 (prononcer sixty-six), route transaméricaine permettant de joindre l’Est à l’Ouest (Chicago à Los Angeles). Aujourd’hui remplacée par une autoroute sur la majeure partie de ses tronçons, elle reste tout de même praticable partiellement, à proximité notamment de curiosités qui demeurent : Motels d’époque, ânes mendiants, trou d’eau en plein milieu du désert, cratère de météorite…

C’est justement pour voir le Meteor Crater, le cratère de météorite le mieux conservé au monde, que nous décidons de nous arrêter une dernière fois en chemin. Bon, c’est un beau trou dans la terre, enrichi d’un musée pour peut être justifier les 18$ d’admission par personnes quand même. Quelques infos sur l’historique des météorites écrasés sur notre planète (pas le plus à jour il nous à semblé) et un petit film de simulation de la trajectoire du météorite supposé à l’origine de l’impact.

Bref, ca nous a permis de nous détendre un peu avant de poursuivre notre trajet jusqu’à Holbrook ou nous passerons la nuit dans le Travelodge Motel (la même chaîne que celui réservé à Los Angeles), à proximité de la Petrified Forest. Nous utiliserons le coupon de réduction du journal “Hotel coupons” et profiterons d’une réduction de 10$ (soit 60$ environ la nuit, ca semble être la moyenne basse des Motel 2 étoiles). Un plouf dans la piscine et un repos bien mérité sur le king size bed, surtout pour Stéphen qui souffre du dos. Ça promet pour la suite du trajet en direction du Nouveau Mexique…

Ce que nous avons fait :
  • Ballade vers la Red mountain, 1h aller/retour (30mn en courant). Pas le plus intéressant.
  • Ballade au cœur de la Kaibab National Forest pour tenter d’apercevoir les animaux sauvages, notamment les élans. Y aller au crépuscule ou à la nuit tombée pour espérer apercevoir quelque chose.
  • Point de vue de l’Arizona par la route de snowbowl, au pied du Humphreys Peak, plus haute sommet de l’Arizona (3800m). Y aller le week-end pour espérer prendre le télésiège ou de bonne heure pour la rando de 6h jusqu’au point culminant.
  • Visite de Flagstaff et dégustation d’un bon burger maison accompagné d’une bonne bière maison en terminant avec un vrai expresso.
  • Emprunter la route 66, s’imprégner de son histoire et visiter le Meteor Crater (intéressant sans plus).
Ce que nous aurions aimer faire :
  • Randonner au sommet du Humphreys Peak (surtout Stéphen)
  • Visiter la région autour de Flagstaff en descendant vers le sud-Ouest de l’Arizona

mercredi 18 juin 2014

The Yosemite Valley


Une fois installés, nous avons entamé de suite notre premier trek. La Yosemite valley est connue pour ses formations rocheuses exceptionnelles et ses belles cascades. Nous sommes donc partis randonner à Vernon et Nevada Falls, histoire de sortir des routes goudronnées et des sentiers touristiques.

Grimper au sommet de Nevada Falls est vraiment impressionnant et le débit de cette chute d’eau inspire le respect, surtout si vous vous tenez à l’aplomb et que vous entendez le rugissement de l'eau. La rando n’est pas compliquée, les sentiers sont bien entretenus avec même parfois des marches sculptées dans la roche pour les portions les plus abruptes. Elle reste par contre cassante et le dénivelé est important pour 3h de rando (nous partons de 1230m pour arriver à 1801m, soit 600m de dénivelé), même si c’est encore une fois les descentes qui sont les plus éprouvantes pour les articulations. Bon, c’est vrai que comparé au GR20, c’est de la rigolade ; )

Dans la soirée, nous avons apprécié la tranquillité du camping et surtout la possibilité de faire un feu de camp malgré les risques d’incendie (c’est un peu paradoxal de laisser cette possibilité en plein été mais bien encadré et avec des gens respectueux, ça à l’air de bien se passer). En regardant un peu autour de nous, nous voyons des gens ramasser le bois mort en guise de bûche. Nous voyons même un américain qui a carrément ramené un tronc de sapin entier pour le faire bruler. Nous avons donc fait de même (en version plus soft… un demi tronc d’arbre) et avons ainsi pu profiter d’un bon feu de camp car, mine de rien, la Yosemite Valley n’est pas très chaude une fois le soleil couché. Rien de tel qu’un apéro dinatoire autour d’une bonne bière et de quelques saucisses grillées à la mode tchèque (un bout de bois, quelques encoches sur les saucisses et c’est parti) pour bien finir cette journée.



Le lendemain, nous avons de nouveau arpenté les parois de la « Yosemite Valley » afin d’atteindre une autre cascade : l’ « Upper Yosemite Fall » et sa petite sœur, la « lower Yosemite ». L’upper Yosemite est la plus haute chute d’eau d’Amérique du Nord (739m), et la randonnée jusqu’à son sommet reste physique (1230m à 2114m, soit prêt de 900m de dénivelés), sans être irréalisable non plus pour le commun des mortel. Le sentier tout en lacés est toujours bien entretenu et les points de vue vertigineux ! Nous atteignons le sommet en à peu près 2h, nous pique-niquons au bord de la rivière avant de prolonger la rando jusqu’au « Yosemite Point », pour avoir la vue sur le « half dôme » et la vallée. La Yosemite Valley est vraiment grandiose et vous procure des sensations sous réserve de faire un minimum d’efforts pour atteindre les sommets.




Nous n’avons pu faire le « Half dôme », point culminant de cette vallée (2700m), qui nécessite d’obtenir un permis plus d’un an à l’avance (seulement 200 par an) ou de jouer à la loterie, 50 personnes étant acceptée chaque jour, par tirage au sort, pour arpenter ce dôme en une ou deux journées. Ce sera un passage obligatoire (pour Stéphen), si nous sommes amenés un jour à revenir dans cette vallée. Quelques images valent mieux qu’un long discours…

« Yosemite Valley » mérite bien sa réputation et son engouement touristique. Nous avons vraiment été emballés même si quelques jours supplémentaires auraient été la bienvenue (nous recommandons 5 jours à une semaine minimum dans ce petit paradis en préparant et réservant bien à l’avance les campings et randos). Nous partirons difficilement de cet endroit, tout en restant curieux des découvertes que nous ferons dans les prochains parcs que sont le « Kings Canyon » et le « Sequoia National Park »....


Ce que nous vous conseillons de faire :
  • La Lower et l’Upper Yosemite Falls et pousser jusqu’au Yosemite Point (2144m) sur une journée pour profiter des vues magnifiques et impressionnantes de la vallée.
  • Pique-Niquer à la Nevada Fall (1801m), impressionante par son débit, permettant de sortir un peu des sentiers touristiques de la vallée
  • Glacier Point (2199m) pour le lever du soleil sur la vallée que nous avons atteint….en voiture ! La randonnée perd vite de son intérêt si au bout d’un intense effort jusqu’au sommet vous devez partager votre succès avec les cars de touristes. Panorama Est-Ouest de la vallée.


Ce que nous aurions voulu faire avec un peu plus de temps et d’organisation :
  • Prévoir une nuit en bivouac (permis obligatoire) vers l’Upper Yosemite Fall afin de s’attaquer à El Capitan (2307m) et profiter de la vue Est de la vallée.
  • Le Half-Dôme (2693m), en 2 jours avec nuit en bivouac également (permis obligatoire), cette rando passant également par la Nevada Falls (accessible sans restrictions). Bien réserver avant son séjour ou sur place avec le système de loterie (nécessite plusieurs jours sur place). Ascension vertigineuse sur des échelles en fin de parcours. Pas donné à tout le monde. Vue Ouest de la vallée en récompense. Faisable sur une journée bien remplie.

mardi 17 juin 2014

BE BEAR AWARE ! and small stories about the campground...

Ces animaux massifs sont, soit disant, présents en grand nombre dans la Yosemite Valley et la Sierra Nevada de façon générale. Il est plutôt rare de les apercevoir dans la nature, mais il arrive assez souvent que l'ours, par l’odeur alléché, se promène dans les campings à la recherche de quelques victuailles… Les instructions sont donc très strictes et vous pouvez même être verbalisés voir expulsés du parc en cas de négligence.

A votre arrivée, tous les aliments doivent être immédiatement stockés jour et nuit dans les caisses métalliques anti-ours qui sont disponibles à chaque emplacement. Sont également inclus les produits de beauté, crème solaire et tout ce qui sent par défaut (il est rappelé que l'ours peut sentir la carcasse d’un cerf mort à une distance de 3 miles, soit 5km ! ). Nous nous sommes donc exécutés sur le champ ; ) A côté de ça, les histoires de Renard sur le GR 20 c’est de la rigolade, même s’ils semblaient plus présent que les ours !

Bon, renseignements pris, c’est plus pour protéger les ours que pour protéger les gens car les attaques sont rares. L’ours brun n’est pas carnivore mais végétarien. Le fait de le nourrir ou de lui permettre de se nourrir dans les poubelles a pour conséquence de l’habituer aux gens. C’est donc quelque part une façon de l’inviter à revenir ce qui, à ce moment-là, peut devenir dangereux pour les campeurs. S’il voit qu’il lui est impossible d’ouvrir les poubelles ou les voitures (oui, oui, il peut tordre les portes des voitures avec ses griffes pour piquer la nourriture laissée à l’intérieur), il n’aura pas cette habitude et continuera de se nourrir de façon plus sauvage. D’ailleurs, en cas de face à face avec un ours brun, il est recommandé de faire un maximum de bruit pour lui faire peur et le faire partir. Encore une fois, le côté pragmatique des américains refait surface. En France, dans les Pyrénées, si tu croises un ours, il est conseillé de t’aplatir sur le ventre pour éviter une confrontation… Nous étions déjà sceptique de la méthode Européenne qui nous avait été présentée et nous pensons privilégier dorénavant la méthode ricaine pour sauver notre peau ; )

Il convient également de mentionner deux épisodes assez drôles de ces 2 nuits en camping dans le Yosemite National Park. 


Le premier nous a permis de nouer contact avec un de nos voisins de camping. Pendant que nous sirotions tranquillement notre bière au coin du feu tout en surveillant l’éventuelle présence d’un ours dans la pénombre, un grondement métallique bien distinctif s’est fait entendre. Nous distinguons alors un homme gisant au sol et courrons à sa rencontre. C’était en fait notre voisin de camping qui venait de basculer de sa chaise longue et se cogner la tête contre la caisse métallique anti-ours. Wes, de son prénom, est originaire de New York et après un petit check-up de son état, nous a raconté les déboires de sa journée. Il semblait quelque peu éméché, ce qu’il nous a confirmé indirectement en nous parlant de ses cocktails en poudre qu’il semblait avoir ingurgité (ça semble être des mélanges lyophilisés et prêt à l’emploi pour transformer votre bouteille de Rhum en Mojito ou votre Téquila en Margarita) Nous avons fini par nous éclipser après avoir réorganisé son campement en éloignant sa chaise longue de tous les objets dangereux.


Le deuxième évènement était lié cette fois ci à un voisin touriste Japonais ou en tout cas asiatique. De nos observations, deux sortes de bipèdes Japonais existent ; Les Japonais en peloton, les plus connus, regroupés dans des bus touristiques qui arrivent par vague à chaque endroit touristique, cascade, montagne, arbre pour repartir quelques minutes plus tard, photos en poche, vers de nouvelles aventures. Mais il y a également le touriste Japonais plus indépendant, voire révolutionnaire, qui singe la manière américaine de voyager par la location de van ou monospace rallongés (ce qui est tout à leur honneur et c’est ce que nous faisons également). 
Ce genre de famille est arrivé dans notre camping à la nuit tombée. Voyant la lueur des feux de camping tout autour d’eux, ils décidèrent d’en faire de même, sans pour autant trouver matière à brûler. Sans renoncer à son objectif, un des Japonais s’est décidé à arracher les branches bien vertes des rares arbustes aux alentours de son emplacement pour constituer son feu de bois. Une américaine est alors intervenue : « I think you’re not supposed to do this… », lui expliquant qu’il fallait laisser pousser les arbres vivant et se concentrer plutôt sur les branches des arbres mort, ce qu’il s’empressa de faire. Bref, nous nous sommes payé une bonne tranche de rire pendant cet apéro ; )

NB : Renseignements pris, il était interdit de ramasser du bois dans la Yosemite Valley. Des bûches étaient en vente dans les épiceries du parc et ne devaient dépasser la largeur des gamelles des barbecue… on avait tout faux, mais on s’est bien réchauffé en tout cas ; ) Reproduire l’exemple de ses voisins n’est pas forcément la bonne école… surtout si votre voisin s’appelle Wes (oui, oui, c’était lui qui faisait brûler un sapin entier !)

« The Nationals Park dilemma » ou comment y dormir sans avoir réservé un an à l’avance…

Salutations à tous les fidèles lecteurs du blog !

Voici de nouvelles news en différé des premiers „Nationals Park“ de Californie. Il est devenu beaucoup plus difficile de tenir à jour le bloc du fait de l’absence de connexion internet dans les parcs nationaux (quoi que dans les Motels ce n’est pas terrible non plus) et la fatigue cumulée en fin de journée qui ne motive pas à écrire... Nous regardons pour espacer les prochaines étapes car entre les heures de conduite, les visites, randonnées et autre nous sommes épuisés : 3700 miles en 20 jours soit près de 6000km et plus de 100h de conduite, ça c’est du Road Trip ; )

Pour autant la route se passe sans soucis, nous prenons nos habitudes et commençons à transgresser quelques règles suite à plusieurs jours d’observation de la conduite américaine (à moins que ce soit encore des Chinois ou Japonais au volant...) : 
  • Régulateur de vitesse réglé légèrement au-dessus des vitesses limites
  • Arrêts aux Stop sans blocage des roues, du type cédez le passage Européen
  • Premiers dépassements... et oui, les dépassements sont très rares aux US apparemment
Je pense que nous ferons une section spécifique sur la conduite aux US. 

Ces deux dernières semaines ont donc été très riches en kilomètres avalés et endroits visités. Reprenons dans l’ordre : de San Francisco, où nous avons eu très froid et mal aux pieds, nous sommes allés au parc national de Yosemite, qui est l'un des plus visité du pays. 

En chemin, nous avons logé dans un ancien Saloon retapé en motel à Jamestone. Ambiance Western dans cette ville endormie de l’Est Californien qui a eu le droit à son heure de gloire lors de l’exploitation aurifère de la région. Point de mine d’Or aujourd’hui, si ce n’est un musée à la gloire des chercheurs d’or et une vielle gare transformée également en musée qui permet néanmoins de revivre l’époque des locomotives à vapeur, toujours en fonctionnement parait-il, tractant des wagons type « orient express ». Bref, endroit plutôt mort mais bon restaurant local ; )


Cette étape nous aura permis tout de même de réserver à la dernière minute par internet une place pour deux nuits dans un camping (« campground » en ricain) près de Yosemite Valley, zone la plus visitée du Yosemite National Park. Il faut savoir que pour réserver une place dans un camping des parcs nationaux des US c’est la croix et la bannière. Leur système de réservation, lorsqu’il existe, est pris d’assaut chaque année en hiver pour la saison à venir. Dans le cas de Yosemite Valley, les places ont disparu en quelques jours, plus de 6 mois à l’avance. Donc si vous manquez cette date (ce qui était notre cas, puisque nous n’avions pas à l’époque prévu notre itinéraire dans le détail), vous devez soit espérer qu’une place se libère, soit trouver une place dans un autre camping public sans réservation (qui est bien sûr rempli très souvent avant 9 heures du matin), soit trouver un camping privé, plus cher et surtout éloigné de plus de 50km des lieus de randonnée. Bref, nous avons eu beaucoup de chance.

Une fois sur place, après avoir passé le panneau « campground full », fières d’avoir notre réservation, nous nous sommes étonnés du nombre d’emplacements vacants ? Sans compter que les emplacements sont énormes, adaptés pour 2 voitures et 3 tentes environs. Leur système de réservation est donc loin d’être optimisé. Une des explications pourrait être que certains campings proposent de rembourser vos nuits. Du coup, tout le monde réserve en avance sans pour autant être sûr d’y aller. Et puis à 12 voire 18$ la nuit, ça ne vous ruine pas non plus de ne pas y aller. Une fois sur place, de nombreux emplacements restent donc vides. Sachant dorénavant cela, nous pensons à nos futures nuits en camping et n’objectons pas d’utiliser un emplacement resté vacant en cas d’urgence…

Logistique de réservation à part, nous avons vraiment apprécié le camping. Comme dit précédemment, les emplacements sont suffisamment grands pour loger 2 voitures et 3 tentes. Chaque emplacement est de plus équipé d’une table de pique-nique en dur, d’un barbecue (sorte de grosse gamelle en acier logée dans le sol) et d’une grosse caisse métallique qui nous intrigue… Nous faisons pour la première fois face aux mesures pour protéger et se protéger des ours bruns !


lundi 16 juin 2014

Los Angeles – San Francisco : The California Pacific Coast Highway... what the "phoque" (fuck) !

A peine remis de nos premières impressions, nous commençons à remonter la côte pacifique : L.A. – Malibu - Santa Barbara – Pismo Beach – Carmel - Monterrey – Santa Cruz - San Francisco.
Nous nous lançons également dans nos premières activités sportives : sortie Tandem sur Venice beach, footing le long de Malibu beach, nuit dans un camping au bord d’une route… inoubliable ! (si, si, c’était du sport), sortie kayak au milieu des loutres, otaries et phoques à Monterrey ! (Admirez le subtil jeu de mot dans le titre ;) 


En fait, deux types de colonies sont présentes sur les côtes californiennes : les otaries (sea lion) et les phoques, regroupant les éléphants de mer (elephant seal) qui possèdent un appendice nasal très développé (même Jean en serait jaloux !) Ces animaux se retrouvent tout le long de la côte (tout le monde s'en fout mais j'avais envie de faire mon speech la dessus...).


Qu'on se le dise, la "Pacific Coast" n'en a de pacifique que le nom ! La mer est froide, les vagues sont bien présentes au vu du nombre de surfeurs et le vent frais nous a constamment obligé à sortir couvert en plein mois de juin... Il faisait plus chaud à Frankfurt !

3 jours nous aurons suffit pour remonter jusqu'à San Francisco. En fait 4 jours auraient été plus confortables étant donné les distances et les randonnées possibles le long de la cote mais nous avions pré-réservé un B&B sur S.F., nous contraignant à faire l'impasse sur quelques excursions.

Bien que courtes, ces 3 journées nous ont permis dans le détail de :

  • faire du vélo tandem sur Venice et Santa Monica beach à L.A. 
  • profiter de la vue à Malibu beach (lorsque les villas construites le long de la plage permettaient de voir la mer)
  • découvrir la ville de Santa Barbara (nous n'avons pas fait le remix des inconnus bien qu'un certain "Stephen" soit parmi nous)
  • dormir dans un camping très "cheap" (12$ l'emplacement), près de Pismo beach, encadré par une autoroute et une voie de chemin de fer (dormir est un grand mot !)
  • manger une soupe de palourdes au Splash café de Pismo (ou plutôt une soupe de crème aux palourdes)
  • observer le pic volcanique Morro Rock en pleine mer à Morro Bay et les premiers phoques
  • faire une petite randonnée jusqu'à la McWay Falls, petite cascade côtière bien touristique qui se jette dans la mer
  • observer une colonie d'éléphants de mer, "elephant seal", de la famille des phoques qui bronzent et se battent sur la plage de Point Piedras Blancas
  • longer la côte escarpée de plus de 160km de Big Sur en empruntant toujours la Highway nº1
  • manger d'énormes Burritos à 9$ (6€)
  • faire un footing à Monterrey, visiter son aquarium et approcher en kayak les loutres et otaries qui se prélassent au bord des côtes 
  • se balader sur les plages de Santa Cruz et admirer le plus ancien roller coaster de la côte (étant donné le monde, nous ne l'avons malheureusement pas testé. Nous nous sommes cependant consolés avec une bonne glace à l'italienne plongée dans du bon chocolat noir ;)


3 journées bien remplies et plus de 600 km avalés quand même entre L.A. et S.F.


mercredi 11 juin 2014

Au pays de GTA !

Hollywood travelodge est un motel typique avec un parking devant les chambres (et une piscine au centre du parking). Nous partons tout de suite pour faire un tour sur Hollywood boulevard où nous retrouvons Darth Vader, Spiderman, Marylin Monroe et d'autres personnages connu de films. Il y a beaucoup de monde. Apparemment c’est la « première » d’un film et les gens attendent l’arrivée des célébrités. Nous ne connaissons pas le film ni les acteurs. De toute façon Steph serait capable de demander l’heure à Brad Pitt sans savoir à qui il parle ;)


Nous commençons à être fatigués (surtout Bara), il est quand même 4h du matin en Europe mais nous nous forçons à rester éveillés le plus longtemps possible pour mieux gérer le décalage. Nous mangeons du sushi et constatons que tout est vraiment plus gros dans ce pays : les voitures, les gens et même nos morceaux de sashimi étaient énormes :) En fait ça ressemblait à du japonais mais ça n'en avait pas vraiment le goût (riz du chirashi non vinaigré, poissons sans goût, Makis couvert d'une sauce à base de mayo...). Bref, pas très raffiné ni gourmet. En revanche le service était impeccable !

Le lendemain, nous affrontons notre premier petit déjeuner américain. Rien de catastrophique, mis à part le café américain sans goût, quelques toasts de pain de mie grillés, des espèces de pain au raisin emballés sous plastique (parfum fruits des bois, miel ou fromage…) et des jus de fruits aux couleurs fluorescentes...sans oublier la carte du menu... Je ne sais pas si c’est lié au décalage horaire ou pas (9h), mais mon estomac mettra quelques jours à s’adapter. A moins que ce soit lié aux nombreux manèges et films en 4D que nous avons testé toute la matinée à Hollywood Studio, rien que ça !

Pour ce qui est de la ville de L.A., si vous connaissez GTA, c’est du copier/coller. Des routes très larges, toutes parallèles les unes aux autres, des pâtés de maison (ou « block ») qui font penser à des décors d’Hollywood studio, des voitures, pickup, 4x4 énormes, surélevés et suralimentés (des V8 de 5,7L de cylindrée, c’est l’équivalent de 5 moteurs de twingo dans un même véhicule !). Dans notre SUV, nous sommes parfois tout juste à la hauteur des roues de ces véhicules surdimensionnés ! A 50$ (soir 30€) le plein de carburant, à ce prix on ne compte pas. Le prix de la démesure quoi ! Et que l’on ne vienne plus me parler du réchauffement climatique…

Côté conduite, franchement c’est « eeeaaaasssyyyyy ». Imaginez conduire un 4x4 en pleine ville où les vitesses passent toutes seules, où les routes fonts 50m de large, où les carrefours sont tous identiques et où vous pouvez griller les feux rouges pour tourner à droite s’il n’y a personne ! Ça fait bizarre la première fois mais on s’y habitue très vite (mon côté latin m’a toujours poussé à fleureter, voir à transgresser les règles. Pouvoir le faire légalement est un épanouissement ; ) En gros, l’Américain (sans jeux de mot) semble aborder le côté pratique et le bon sens de la conduite qu’il serait bon parfois d’importer en France.

Passé ces premières impressions, notre avis sur la ville est plutôt mitigé… Bara n’adhère toujours pas à cette ville (c'est sa deuxième expédition en Californie). Perso, je m’y sens plutôt bien. De ce que l’on a vu, au-delà d’Hollywood boulevard sans aucun charme, il y a plusieurs communautés regroupées en quartier ; les coréens (ou les panneaux sont écrit en coréen), le quartier hispanique, ou l’on parle espagnol (si ce n’est la ville toute entière) et les plages de la côte pacifique. 



Pour finir notre séjour dans cette ville, nous choisissons justement « Venice Beach » pour tester une sortie en vélo tandem le long de cette plage où se côtoient bobos, artistes de rue plus ou moins shootés, boutiques de souvenirs, fringues et autres échoppes face à l’océan et où de nombreux jeunes hommes musclés entretiennent leur corps à proximité des squats et des SDF. Cette dernière excursion nous semblera bien représentative de cette ville très contrastée.

lundi 9 juin 2014

Let's live the American Dream !



Le vol est assez long ; 11 heures jusqu'à LAX. Nous regardons des films : Her, très bon film ; 3 days to kill, très mauvais film d'action ayant lieu à Paris ; 12 years a slave, Oscar mérité ; Godzilla, l'ancien avec Jean Reno - Bof. Pendant le vol nous observons le Groenland, ses glaciers et sa banquise en train de fondre, puis le Labrador pour enfin survoler tous les États Unis et constater que c'est un pays vraiment énorme et désertique !

  

  



Nous atterrissons à 13h, heure locale, nous voyons qu'il fait très beau et avons hâte de sortir. Il faudra tout d'abord passer par « l'immigration officer » qui décide si vous pouvez entrer dans son pays. Après une attente d'une heure nous avons la chance de tomber sur un jeune officier qui paraît intéressé par notre projet et qui nous a juste posé quelques questions faciles (sauf quand il a demandé à Steph son "occupation". Steph a douté un moment, pensant qu'il lui demandait quels étaient ses hobbies !).Passé cet interrogatoire, nous sommes très heureux de retrouver nos bagages intacts et nous nous dirigeons vers la compagnie de location de voitures.


Nous tombons sur un monsieur pas très agréable qui n'a pas l'air content de travailler. Après avoir tenté de nous vendre une catégorie supérieure et une assurance/assistance pour changer des pneus (Il m'a pris pour une blonde ou quoi ? Nom d’un Steph !), il nous laissera au final partir pour choisir notre voiture. Arrivés sur le parking, peu de choix possible dans la catégorie SUV. En discutant un peu avec le personnel sur le parking, ils nous disent de patienter 5-10min l'arrivées d'autres véhicules. Nous choisirons au final une Jeep Cherokee noire neuve, plus petite que ce qu'on attendait mais avec un coffre plat qui, avec les sièges rabattus, devrait permettre de s'y coucher au cas où.  Nous espérons qu'elle va bien nous servir pendant presque deux mois. Il y a de plus des prises USB, le Bluetooth... Nous pourrons facilement diffuser nos playlists ;)

Et c'est parti pour Hollywood où nous avons réservé un hôtel pour 2 nuits !

dimanche 8 juin 2014

Le vrai-faux départ !

Comme toujours, au grand désespoir de Bara, Steph fini de faire son sac à dos 2h avant le départ pour l'aéroport. Que l'on parte pour un weekend, une semaine ou 1 an, rien n'a changé... à croire qu'il ne peut avancer que sous la pression ! Pour ça, la pression ça me connaît, foi de tchèque buveuse de bière, et nous commençons donc notre voyage avec une première engueulade...


Le voyage est de courte durée car à destination de Francfort, ville de départ de notre billet tour du monde (nous passons par la Lufthansa, compagnie allemande). Après 1h de vol de Paris jusqu'à Francfort et 45mn d'attente pour récupérer nos bagages nous sommes enfin arrivés à notre hôtel, le Meininger juste à côté de l'aéroport. (Pour les salseros de Paris, ce n'était pas aussi animé que l'auberge de jeunesse du même nom que nous avons connu à Bruxelles mais les chambres étaient toujours impeccables.)




35ºC à l'ombre... sommes-nous bien en Allemagne ? Dans tous les cas ça va nous préparer pour la Californie ! Nous sommes donc parti visiter le centre-ville, ou plutôt nous sommes allé observer une cathédrale près d'une jolie place qui fut très propice pour se poser... et déguster une bonne pinte de bière allemande et sa Frankfurter wurtz (saucisse du nom bien connue) et quelques knack (les vrais, celles qui font knack quand on croque dedans !)



Le vol pour Los Angeles était prévu pour le 9 juin à 10:05. Nous n'avons pas très bien dormi, je crois que nous pensions trop au voyage. Réveil à 6:30, un petit café à l'hôtel et nous retournons à l'aéroport. Le vol est à l'heure et nous enregistrons nous même nos bagages (bientôt il n'y aura plus d'être humain pour vous aider mais uniquement des machines qui vous parlent, qui mangent vos valises et les transportent je ne sais où). Nous passons le contrôle de sécurité sans problème et nous sommes installés dans l'avion à l'heure. Bien évidemment nous avons une famille allemande avec 4 enfants qui s'assoit devant nous au dernier moment. Le plus petit est probablement sourd, car quand il parle à sa "Mammi et Pappi" même le pilote doit l'entendre ! Avec près de 11h de vol, nous nous attendons au pire. Mais au final, mis à part deux projection d'oreiller sur nous, il a été plutôt sage...