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jeudi 27 novembre 2014

Kings Canyon : oasis en plein centre rouge ?


Après 3 jours passés à Yulara, près d’Uluru, il ne nous reste plus beaucoup de temps pour visiter les lieux adjacents avant de rejoindre Alice Springs. Nous décidons donc de nous limiter au parc national de « Kings Canyon ».

Vue panoramique de Kings Canyon



On the road again...


En chemin nous apercevons de nouveau le « Mont Conner », semblable aux rochers de la monument valley des Etats-Unis. Nous l’avions entraperçu à l’aller et nous nous étions demandé si c’était Uluru. D’après le Lonely, nous ne sommes pas les seuls à le confondre. Au final le rocher d’Uluru que l’on voit sur les cartes postales n’est pas le seul au milieu de ce désert. Il y a plusieurs phénomènes similaires dans les environs et même sur la côte ouest de l’Australie (le plus haut). Mais la spiritualité d’Uluru est unique.


Nous faisons le plein à une station service qui s’avèrera être la plus chère de tout notre parcours : 2,38$ le litre au lieu du 1,45 de moyenne. Nous sommes servis par une tchèque en working & Holidays avec qui Bara fait un brin de conversation. La république tchèque est certes un petit pays mais ils voyagent pas mal.
Nous arrivons enfin aux alentours de 10h au départ des randonnées de Kings Canyon, après plus de 5h de route en ligne droite et une bifurcation au 300ème kilomètre qu’il ne faut pas louper. La conduite est vraiment particulière et monotone mais les paysages que nous traversons, à base de terre rouge et d’arbres à touffes, nous maintiennent éveillés (ci-dessous trois spécimens observés).

 






Kings Canyon

Le Rim trail, boucle de 3-4h permettant de randonner sur le Canyon à flanc de falaise est fermé pour cause de température excessive (>36°C). Une clôture en interdit l’accès et des avertissements indiquant qu’une vidéosurveillance est en place nous ferons rebrousser chemin. Après réflexion, nous avons du mal à gober le fait qu’ils aient pu installer une vidéosurveillance en plein désert. Tous les moyens sont bon pour décourager les touristes les plus aventureux. En tout cas je suis de nouveau blasé et frustré. Nous entamons alors une autre randonnée devant nous conduire à un point de vue de l’intérieur du canyon, beaucoup moins impressionnant. Nous sommes pratiquement arrivés que Bara se souviens d’avoir vu une ultime balade à flanc de falaise qui pourrait fermer après 11h pour les mêmes raisons que le rim trail. Nous faisons donc demi-tour à pas de course et nous dirigeons vers ce 3ème trail.


Ça grimpe et il fait chaud. Le temps et la chaleur nous rappellent les canyons américains de l’Arizona mais les couleurs et les paysages sont différents. Nous faisons maintenant face au rocher abritant la cascade photogénique apparaissant sur toutes les cartes postales et brochures touristiques. Pour nous, point de cascade mais un rocher on ne peut plus sec. La cascade est en fait éphémère et n'apparaît qu’en cas de forte pluie.





Nous continuons notre balade jusqu’à nous retrouver face à une porte à sens unique permettant de rejoindre la boucle du « rim trail ». Nous apercevons alors des personnes de l’autre côté ayant semble-t-il ignorées l’interdiction d’accès pour forte chaleur et la soit disant vidéo surveillance. Il est vrai qu’il fait chaud mais ce n’est pas assommant non plus. J’arrive à ouvrir la porte qui n’est condamnée que d’un côté et nous passons le pont permettant de rejoindre le trail. Je suis beaucoup moins frustré surtout que l’oasis du « Garden of Eden » et ses cascades d’eau rafraîchissantes nous faisaient de l’œil. Nous croisons peu après un énorme varan qui fera sursauter Bara avant d’amorcer notre descente dans les entrailles du canyon.


Les multiples escaliers en bois noir aménagés contrastent avec la couleur rouille des rochers du canyon et sont du plus bel effet. Nous nous croyons dans un des films d’Indiana Jones ou le trésor recherché serait ce fameux jardin d’Eden et son oasis perdu. Palmiers, eucalyptus, un océan de verdure fait progressivement son apparition à mesure que nous suivons ce filon d’eau perdu au milieu de ce désert de roche. Nous ne pouvons malheureusement pas nous baigner pour préserver le lieu et éviter de polluer l’environnement aquatique. Ce jardin naturel nous offre cependant un coin d’ombre bienvenue pour une pause méritée. Nous ne traînons cependant pas de façon à éviter de se retrouver sur le chemin aux heures les plus chaudes de la journée. 


 



Nous nous arrêtons un peu plus loin pour admirer les beautés des falaises verticales du canyon avant de continuer notre chemin qui descend progressivement. La balade annoncée pour 3 à 4 h de marche est bouclée en 2h30 en comptant les pauses. Ce n’est pas la première fois que nous nous apercevons que les temps indicatifs de randonnée sont fortement rallongés par le parc national. Nous pensons que c’est plus une façon de faire peur aux touristes les moins sportifs pour éviter qu’ils ne s’engagent sur des sites de randonnée au-delà de leur capacité. En même temps, les moyens de secours en plein désert sont limités et doivent être fort coûteux. C’est quelque part une conséquence du tourisme de masse qui permet à des personnes non préparées ou inexpérimentés d’accéder à des sites de randonnée difficiles (par la chaleur). Il est cependant dommage de ne pas laisser le choix aux autres de s’y aventurer.


Nous avons pris l’initiative de faire ce trail à nos risques et péril. Nous ne pensons pas avoir été en danger une seule fois du fait de la chaleur (déshydratation, déséquilibre électrolytique…) mais nous ne débarquons pas d’un avion ou d’un bus climatisé non plus. Cela fait plusieurs mois que nous évoluons dans cet environnement aride. Pour ceux qui seraient tentés de transgresser les interdits, il faut bien avoir en tête qu’au-delà d’une vigilance appuyée, le corps à ses limites et qu’un conditionnement est parfois nécessaire pour un européen non habitué à évoluer dans un environnement aride. A bon entendeur !


Cette balade nous aura en tout cas ouvert l’appétit. Des BBQ étant présent dans le coin, nous en profitons pour faire cuire une dernière pizza. Entre temps un dingo (chien sauvage) nous rendra visite furtivement avant de disparaître dans la nature. Entre la chaleur étouffante et cette présence animale en plein désert, nous ne nous faisons pas prier pour reprendre la route rapidement et espérer atteindre la ville phare du centre rouge : Alice Springs.


C'est la dernière étape de notre périple en van débuté à l'ouest, mais pas la dernière de l'Australie. Nous ne ferons qu'un passage dans cette ville qui nous permettra surtout de rejoindre la côte est de l'Australie en avion, après avoir déposer le van. Prochain arrêt : Cairns et la grande barrière de corail.





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