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mardi 17 juin 2014

BE BEAR AWARE ! and small stories about the campground...

Ces animaux massifs sont, soit disant, présents en grand nombre dans la Yosemite Valley et la Sierra Nevada de façon générale. Il est plutôt rare de les apercevoir dans la nature, mais il arrive assez souvent que l'ours, par l’odeur alléché, se promène dans les campings à la recherche de quelques victuailles… Les instructions sont donc très strictes et vous pouvez même être verbalisés voir expulsés du parc en cas de négligence.

A votre arrivée, tous les aliments doivent être immédiatement stockés jour et nuit dans les caisses métalliques anti-ours qui sont disponibles à chaque emplacement. Sont également inclus les produits de beauté, crème solaire et tout ce qui sent par défaut (il est rappelé que l'ours peut sentir la carcasse d’un cerf mort à une distance de 3 miles, soit 5km ! ). Nous nous sommes donc exécutés sur le champ ; ) A côté de ça, les histoires de Renard sur le GR 20 c’est de la rigolade, même s’ils semblaient plus présent que les ours !

Bon, renseignements pris, c’est plus pour protéger les ours que pour protéger les gens car les attaques sont rares. L’ours brun n’est pas carnivore mais végétarien. Le fait de le nourrir ou de lui permettre de se nourrir dans les poubelles a pour conséquence de l’habituer aux gens. C’est donc quelque part une façon de l’inviter à revenir ce qui, à ce moment-là, peut devenir dangereux pour les campeurs. S’il voit qu’il lui est impossible d’ouvrir les poubelles ou les voitures (oui, oui, il peut tordre les portes des voitures avec ses griffes pour piquer la nourriture laissée à l’intérieur), il n’aura pas cette habitude et continuera de se nourrir de façon plus sauvage. D’ailleurs, en cas de face à face avec un ours brun, il est recommandé de faire un maximum de bruit pour lui faire peur et le faire partir. Encore une fois, le côté pragmatique des américains refait surface. En France, dans les Pyrénées, si tu croises un ours, il est conseillé de t’aplatir sur le ventre pour éviter une confrontation… Nous étions déjà sceptique de la méthode Européenne qui nous avait été présentée et nous pensons privilégier dorénavant la méthode ricaine pour sauver notre peau ; )

Il convient également de mentionner deux épisodes assez drôles de ces 2 nuits en camping dans le Yosemite National Park. 


Le premier nous a permis de nouer contact avec un de nos voisins de camping. Pendant que nous sirotions tranquillement notre bière au coin du feu tout en surveillant l’éventuelle présence d’un ours dans la pénombre, un grondement métallique bien distinctif s’est fait entendre. Nous distinguons alors un homme gisant au sol et courrons à sa rencontre. C’était en fait notre voisin de camping qui venait de basculer de sa chaise longue et se cogner la tête contre la caisse métallique anti-ours. Wes, de son prénom, est originaire de New York et après un petit check-up de son état, nous a raconté les déboires de sa journée. Il semblait quelque peu éméché, ce qu’il nous a confirmé indirectement en nous parlant de ses cocktails en poudre qu’il semblait avoir ingurgité (ça semble être des mélanges lyophilisés et prêt à l’emploi pour transformer votre bouteille de Rhum en Mojito ou votre Téquila en Margarita) Nous avons fini par nous éclipser après avoir réorganisé son campement en éloignant sa chaise longue de tous les objets dangereux.


Le deuxième évènement était lié cette fois ci à un voisin touriste Japonais ou en tout cas asiatique. De nos observations, deux sortes de bipèdes Japonais existent ; Les Japonais en peloton, les plus connus, regroupés dans des bus touristiques qui arrivent par vague à chaque endroit touristique, cascade, montagne, arbre pour repartir quelques minutes plus tard, photos en poche, vers de nouvelles aventures. Mais il y a également le touriste Japonais plus indépendant, voire révolutionnaire, qui singe la manière américaine de voyager par la location de van ou monospace rallongés (ce qui est tout à leur honneur et c’est ce que nous faisons également). 
Ce genre de famille est arrivé dans notre camping à la nuit tombée. Voyant la lueur des feux de camping tout autour d’eux, ils décidèrent d’en faire de même, sans pour autant trouver matière à brûler. Sans renoncer à son objectif, un des Japonais s’est décidé à arracher les branches bien vertes des rares arbustes aux alentours de son emplacement pour constituer son feu de bois. Une américaine est alors intervenue : « I think you’re not supposed to do this… », lui expliquant qu’il fallait laisser pousser les arbres vivant et se concentrer plutôt sur les branches des arbres mort, ce qu’il s’empressa de faire. Bref, nous nous sommes payé une bonne tranche de rire pendant cet apéro ; )

NB : Renseignements pris, il était interdit de ramasser du bois dans la Yosemite Valley. Des bûches étaient en vente dans les épiceries du parc et ne devaient dépasser la largeur des gamelles des barbecue… on avait tout faux, mais on s’est bien réchauffé en tout cas ; ) Reproduire l’exemple de ses voisins n’est pas forcément la bonne école… surtout si votre voisin s’appelle Wes (oui, oui, c’était lui qui faisait brûler un sapin entier !)