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mardi 9 septembre 2014

Tokyo - Auckland - Tahiti : Alerte à la dengue !


Un voyage sans anecdote serait bien fade. Nous allons donc pour ce coup partager notre pire expérience de voyage en espérant que ce soit la première et la dernière du reste de notre périple.

Nous arrivons à Auckland après 11 heures de vol depuis Tokyo. Nous sommes hébergés à l'hôtel Shakespeare qui est très sympa (peut être parce qu'il a sa propre brasserie ; ). 
Nous faisons une petite balade dans le centre ville d'Auckland, sans cachet particulier. Nous traverserons néanmoins un agréable parc avec des arbres en pleine floraison avant de rejoindre la marina et d'apercevoir les mats des voiliers néozélandais de l'Americas cup. La marina est la porte ouverte à de nombreuses excursions dans les îles environnantes de la baie d'Auckland, mais ça ce sera pour demain... ou une autre fois. Après ce long voyage, nous préférons nous reposer dans la soirée à l'hôtel surtout qu'une fois le soleil couché, nous avons un peu froid !



Hotel Shakespeare


"Emirate Team New Zealand"
voilier de l'Americas Cup

10/09/2014 : Symptômes inquiétants


L'aventure commence le lendemain matin quand Bara se réveille avec un énorme mal de tête. Nous pensons d'abord qu'il s'agit de la fatigue cumulée et liée au vol et nous espérons que ça passe rapidement. Bara essaie de se reposer mais en quelques heures la fièvre et les courbatures empirent son état, des symptômes similaires à une grosse grippe qui vous clou au lit.
Nous avons alors souvenir d'avoir lu un article dans le journal qui parlait d'une recrudescence de cas de dengue au Japon, et plus spécifiquement dans les parcs de Tokyo que nous avions visité et qui ont été fermés peu de temps après notre passage. Nous avions bien eu quelques piqûres de moustiques particulièrement virulant (surtout Bara) mais rien de grave à notre sens, surtout dans un parc en plein milieu d'une immense mégalopole d'un pays développé... Bien qu'exceptionnel, le retour de cette maladie transmise par les moustiques est pourtant bien réelle dans ce pays après plus de 70 ans d'éradication. Nous travaillons donc avec l'hypothèse qu'il pourrait s'agir d'une dengue. De toute façon, grippe, dengue ou autre, le traitement reste identique : paracetamol et repos.
Bara prend donc du paracetamol en espérant voir une évolution positive de son état (l'aspirine augmente le risque de saignements ce qui n'est pas recommandé en cas de dengue, notamment la forme hémorragique). Il faut dire que le vol pour Tahiti est programmé pour demain matin et nous nous posons des questions sur son annulation ou sa modification éventuelle.


Le diagnostique d'une dengue plutôt qu'une grippe se confirmera dans la soirée du fait de tâches rouges qui apparaissent sur sa peau. Bara se sent de pire en pire vers minuit et je décide d'aller me renseigner à la réception de l'hôtel pour savoir si un médecin de garde est disponible dans le quartier. Une dame très gentille viendra dans notre chambre avec un sac de glaçons pour soulager la fièvre. Elle nous confirmera également ce que j'avais cru comprendre avec mon anglais approximatif, à savoir qu'il n'y avait pas de système de garde en Nouvelle Zélande et qu'il faut appeler directement les urgences, ce qui pourrait coûter cher et serait sans grande valeur ajoutée par rapport au traitement de cette maladie. Nous décidons donc d'attendre le lendemain matin.



Le 11/09/2014 : Jour J pour Tahiti


La nuit sera courte. Bara ne peut pas dormir malgré le doliprane codeiné et les sacs de glaces sur son front. J'envisage alors sérieusement de décaler notre vol de demain vers Tahiti jusqu'à ce que Bara réussisse finalement à s'endormir. Elle se réveillera le lendemain en petite forme mais suffisante pour décider de prendre l'avion et d'aller voir un médecin à Tahiti (et d'importer la dengue Japonaise en Polynésie). De toute façon une épidémie de dengue sévi également à Tahiti, en plus d'une épidémie de zika (tu te grattes à mort) et de quelques cas de chikungunya. Je vais devoir bien me protéger à mon tour.




A l'aéroport Bara soufre. Elle a toujours la fièvre et des frissons au point que que ses dents claquent toutes seules. Nous passerons malgré tout sans problème le contrôle. Heureusement qu'il n'y avait pas de scanner de température à l'aéroport (comme au Japon). Après six heures de vol nous atterrissons a Papeete et allons directement un peu plus vers le sud où nous avons loué un petit studio chez l'habitant. Caroline et Bruno, des métropolitains installés depuis plus de 10 ans, sont très gentils et nous donnent des conseils pour les hôpitaux. Dans la nuit nous ne dormons pas trop et Bara prend régulièrement du paracétamol en doses maximales sans améliorer son état. Elle essaie de prendre du doliprane codéiné qui calme un peu les maux de tête et les courbatures.



J+1 prise de sang - parcours du combattant

Nous retournons le lendemain matin à Papeete, direction le Centre Hospitalier Universitaire, ou ils nous diront qu'il aura au moins deux heures d'attente et qu'il faut mieux aller dans une clinique privée. A la première clinique, tous les médecins sont partis déjeuné et ne peuvent donc nous accueillir (eeeh pourquoi il doivent manger tous ensemble?). Une gentille dame décide alors de nous diriger vers une autre clinique où nous consulterons enfin un jeune médecin... quelle histoire !
Il faut faire une prise de sang pour confirmer la dengue mais les symptômes correspondent bien. Sinon comme nous le savions déjà, nous ne pouvons pas faire grand chose, il n'y a pas de traitement spécifique hormis le paracétamol. Il faut se reposer, boire beaucoup d'eau et attendre. Le diagnostic de dengue sera confirmé le lendemain par les résultats. La prise de sang a aussi révélé une baisse des plaquettes sanguines ce qui pourrait indiquer la forme plus grave de la maladie : la dengue hémorragique. Il faut refaire une prise de sang dans deux jours. Bara dort presque non stop et ne mange rien. 


Nous ne pouvons pas visiter l'île, mais je me libérerai au moins une demi journée pour aller faire une plongée sur des épaves de bateau et d'hydravion. Superbe ambiance, surtout le bateau ou l'on passe dans ses entrailles ! Mais bon, ce n'était pas le but de notre voyage, nous avons plutôt choisi de faire la tournée des hôpitaux de Polynésie ;)





Poisson Lyon (famille des rascasses)

Baliste Picasso

Pendant que Bara lutte contre la maladie, Caro et Bruno m'inviteront à l'apéro, puis à partager leur repas : rhum, vin blanc, vin rouge et Raclette !! J'apprends que leur fille et leur gendre sont danseurs polynésiens et que j'ai loupé une de leur représentation hier soir. Dommage. 
Leur fille me fait également goûter à sa spécialité : la confiture de caramel au beurre salé ! Et oui, les bretons son partout ! En plus d'être des gens charmants, l'accent polynésien et le "r" roulé de leur fille (et de leur gendre) est craquant.


J+3 Prise de sang rebelotte

Nous retournerons donc à la clinique pour la deuxième prise de sang qui confirmera la baisse de plaquettes de façon plus importante. Les médecins disent qu'il ne faut pas s'inquiéter mais il faut refaire une autre prise dans 2 jours. Bara est très faible, ne mange plus, vomi et nous devons partir à Raiatea. Le médecin dit que c'est ok à condition d'aller à l'hôpital la bas. 
Je contacterai entre temps notre police d'assurance maladie qui nous couvre après les 3 premiers mois de voyage. Mondial assistance commencent à nous parler de rapatriement... Forcément, un rapatriement plutôt qu'une hospitalisation sur place peut coûter beaucoup moins cher pour eux...mais pas forcément pour nous, avec tous les billets d'avion que nous avons déjà réservés sans assurance annulation. Heureusement que des accords entre l'assurance maladie française et le système polynésien existent et que le risque d'hospitalisation pour une dengue n'est pas le plus élevé. Il faut cependant savoir qu'en Asie par exemple, le rapatriement pour les cas de dengue est très souvent généralisé. Peut-être pour limiter toute transfusion sanguine à l'étranger en cas de dengue hémorragique ou risque de paludisme.


J+4 Directon Raiatea

De notre côté nous sautons dans l'avion direction Raiatea. Bara va mieux, la fièvre est presque partie mais elle reste très fatiguée et ne peut toujours pas manger à moins de vomir le repas dans les 10 minutes. Nous avons réservé un bungalow sur l'un des motus de Taha (l'île sœur de Raiatea, accessible uniquement en bateau). Un motu est un de ces îlots de sable qui encerclent l'île principale et qui abritent le plus souvent un complexe hôtelier sur pilotis hors de prix. Le motu atger est bien isolé, à la Robinson crusoé, et est l'un des plus authentique car il est encore la propriété d'une famille de tahitiens. Les bungalows ne sont pas sur pilotis mais en bord de plage qui en font un des rares motu accessible financièrement pour le commun des mortels (un bungalow sur pilotis coute entre 200€ et 1000€ pour les plus luxueux... la NUIT !!!).

Un petit bateau (barque) taxi nous attend à la sortie de l'aéroport et nous partons en pleine nuit en direction de notre motu. Le trajet se fera tous feux éteints (en fait il n'y en a pas) hormis la lueur d'une lampe frontale... Il a intérêt à bien connaître le coin au risque de chavirer sur les hauts fonds ou la barrière de corail. Perso je ne suis pas très rassuré. Du côté de Bara, elle est ailleurs et pressée de rejoindre son lit.

Nous sommes accueillis chaleureusement par Théodore et sa femme. Leur fils était notre chauffeur. Un couple de français sont également sur l'îlot et nous attendent pour partager le repas du soir. Après une courte sieste, Bara sera d'attaque pour son premier repas depuis 4 jours... Poisson à la tahitienne, carpaccio de thon rouge, soupe, crudités... C'est ça aussi la Polynésie française ;)
Nous négocions avec Théodore la possibilité d'être déposé le matin à l'hospital de Raiatea (le seul commun aux 2 îles) ce qui nous oblige à reprendre le bateau pour faire une ultime prise de sang en espérant que le taux de plaquette remonte. Pendant la nuit, Bara ressent des picotements au bout des doigts jusqu'à ne plus en dormir. Elle en devient folle à vouloir s'arracher la peau des doigts. Bien qu'ayant vécu en Guadeloupe et connaissant les symptômes généraux de la dengue, sans jamais l'avoir attrapé, je n'avais pas connaissance de ces effets secondaires.


J+5 la décadence

Le lendemain, cette ultime prise de sang ne sera pas la pour nous rassurer. Le taux de plaquettes se trouve bien en deçà du niveau critique. Bara doit consulter un médecin des urgences. Le médecin écartera l'hospitalisation mais nous conseillera fortement de loger à proximité de l'hospital plutôt que sur un îlots isolé à plus d'1/2 heure de bateau. Il n'y a pas à s'alarmer, la baisse des plaquettes est couramment lié à la maladie mais en cas de blessure la cicatrisation ne pourra se faire (de façon similaire à un hémophile).
Nous apprenons également, dans le pire des cas, qu'il n'y a pas de possibilité de transfusion de plaquette en dehors d'un rapatriement sur Tahiti... On aurait peut être dû y rester ?
Pour ce qui est des picotements dans les doigts, le médecin nous parle de micro fuite de plasma qui pourrait provoquer ces démangeaisons. En gros il n'y a rien à faire si ce n'est d'attendre que le taux de plaquette remonte. Le sang devient en fait trop fluide et s'échappe des vaisseaux sanguins pour aller se loger dans la peau et créant ce phénomène de démangeaison. Il peut donner également naissance à des hématomes et autre hémorragies internes... Très rassurant ! Et tout ça a cause d'un malheureux moustique ?

Nous voilà donc installés dans un hôtel sans grand charme de Raiatea. Adieu le motu et la gentillesse de leur propriétaire. L'accueil est cependant très sympathique dans cet autre hébergement. Perso je commence à tourner en rond bien qu'occupé à rassembler les ordonnances et constituer le dossier médical pour remboursement.


J+6 Allô, mondial "rat"ssistance

Pour compliquer la situation, nous recevons le lendemain un appel de mondial assistance, mandaté par notre assureur, indiquant ne plus vouloir prendre en charge les frais médicaux et consultation du fait de la non existence du contrat car pris en cours de voyage. 

Le contrat a en effet été pris par internet le 7 septembre dernier pour une assurance à partir du 9 et une dengue qui s'est déclaré le 10. C'était couru d'avance qu'ils remettent en question notre honnêteté. Fort heureusement, nous étions dans notre droit et après un appel à l'assureur, mondial assistance se sont excusés. Imaginez que l'on vous parle de rapatriement au premier abord et que le lendemain on vous informe qu'ils ne traiteront plus le dossier du fait d'assurance non valide, ça vous fait une belle jambe. Heureusement que l'on était pas dans le trou du cul du monde mais c'est comme s'ils nous avaient dit au final de se démerder sans eux. Merci mondial assistance de nous avoir ajouté cette épreuve dans la maladie !
Entre temps, les jambes de Bara deviennent rouges violacées... Il ne manquait plus que ça. Après les doigts, les jambes se mettent à fuire ! C'est quoi cette putain de maladie ????


J+7 et J-1 pour Bora bora : la prise de sang de la dernière chance

Bora Bora
Nous ferons une ultime prise de sang le matin même de notre départ pour BoraBora. Si le taux de plaquette est encore descendu, ce sera direction Tahiti. S'il remonte, nous tenterons BoraBora... ce qui se produira ! Amen !
Ca annonce la fin de la période la plus dure de la maladie mais la période de convalescence dure souvent entre 15j et 3 semaines après. Exit donc la plongée et tout autre activité qui engendrerait de la fatigue supplémentaire jusqu'à nouvel ordre. En même temps, difficile de faire mieux que BoraBora pour se reposer.



J+8 Convalescence à BoraBora

Nous devons loger chez Annette et Marc-André chez Bora Bungalove. Nous serons accueilli à notre arrivé la veille au soir par Annette qui aura patientée plus d'1h du fait du retard de l'avion. Bara est également bien crevée car en plus de l'avion, nous avons du prendre une navette maritime pour rejoindre l'île de BoraBora. L'aéroport est en fait situé sur un motu et l'île principale ne peut être reliée que par bateau. Sur les conseils appuyés d’Annette, nous faisons quelques courses sur la route car il n'y a point de magasin ouvert à proximité du gîte.

Notre bungalow est très simple mais idéalement placé au bord de la mer : une chambre avec vu sur mer, une terrasse les pieds dans l'eau, une salle de bain extérieure pour se doucher à la belle étoile et un coin cuisine un peu excentré dans le garage. OK, ce n'est pas ce qu'il y a de plus optimisé et de plus harmonieux mais la déco est sympa et nous avons toutes les prestations demandées plus un accès direct à la mer pour un tarif qui reste très correct pour la destination.
Ils disposent également d'un autre gite, beaucoup plus luxueux, qui est la copie même des gîtes sur pilotis de certains hôtels hors de prix. C'est deux fois plus cher que notre bungalow mais bien en deçà des hôtels des motus. Ce deuxième gite est loué par un couple de suisse-allemand de notre age avec qui nous sympathiserons. Nous apprendrons très rapidement qu'ils font également un tour du monde, d'Ouest en Est.
En tout cas, tout est parfait pour se requinquer et peut être profiter enfin de la beauté de cet archipel.

Au fait, vous ai-je présenté Laphen Stémotte ?



Pour résumer notre expérience de la dengue :

- Piqûre de moustique 5 à 10 jours avant déclenchement de la maladie ;
- Premier signe du déclenchement de la maladie = mal de tête pendant 1 à 3 jours puis plus rien ou rechute (cas de Bara) ;
- Tâches rouges, démangeaisons après 3 à 5 jours ;
- Jambes violacés, hématomes.... après 5 jours indiquant une forme hémorragique de la maladie pouvant conduire à une hospitalisation pour transfusion sanguine de plaquettes ;
- Au bout de 10 jours, l'ensemble des symptômes disparaissent mais laissent place à une grande fatigue pendant 2 à 3 semaines ;
- Pendant la période de convalescence, le malade peut également avoir l'esprit confus, en dehors de la réalité (ce fut le cas de Bara).

Bilan = 2 à 3 semaines avant de revenir sur terre !


jeudi 4 septembre 2014

5 jours à Tokyo, Japan !

4 septembre 2014 : Konichiwa Tokyo !

Au terme de 7h de voyage, nous voilà arrivés à l'aéroport de Narita, au Japon. Des employés de l'aéroport sont postés un peu partout pour nous guider à destination du poste de contrôle des frontières. Tout est bien ordonné et orchestré. Si les Japonais sont autant encadré, je comprends mieux pourquoi ils semblent perdus en dehors d'un groupe ! Formalités de douane accomplies... en moins de 20mn. Ça change des states !




Bagages récupérés, nous achetons 2 billets de train express pour rejoindre le métro de Tokyo : 1h de trajet, l'aéroport de Narita se situant à plus de 60km. Après l'avion nous souffrons un peu. Pour compliquer les choses, nous nous apercevons que le sac à dos de Bara a une sangle de cassée malgré nos housses de protection. Ça commence bien, avant même d'entamer la partie routard de notre voyage ! Nous découvrons également que nos sacs ont été fouillés une nouvelle fois par la douane américaine. C'est un peu le bordel mais toutes les affaires y sont.


Pas de sous-titrage pour les pubs non plus !
Bref, sacs sur le dos nous entrons dans le métro de Tokyo après avoir acheté un pass "Suica" rechargeable (similaire au pass navigo français). Heureusement que le sous titrage anglais est de mise dans les transports en commun qui semblent de surcroît bien organisés. Il faut rester à gauche sur les escalators et de façon générale un peu partout. Il y a pleins de flèches au sol pour nous le rappeler. En fait nous n'avions pas conscience que la conduite se faisait à gauche au Japon et se répercutait de fait sur tout un tas de comportement à adopter. A la sortie, tout se complique pour rejoindre notre hôtel : il n'y a plus de sous-titrage sur les panneaux des noms de rues. Leurs hiéroglyphes sont incompréhensibles ?!

Après quelques hésitations sur le parcours nous parvenons au final à bonne destination à Akasaka, à proximité du quartier de Roppongi. Nous découvrons notre chambre d'hôtel... aussi grande qu'un bocal de poisson rouge. Nous regrettons déjà nos lits King size américains qui ne tiendraient même pas dans cet espace. La découverte de la salle de bain est une autre surprise, surtout les toilettes avec son panneau de commande numérique associé : petite ou grande chasse d'eau, jet en mode bidet ou rinçage de raie... Va falloir tester tout ça ;)


Nous profitons de la fin de la journée pour aller visiter le quartier et notamment le célèbre Roppongi Hills bulding. Ce complexe de plusieurs tours dont l'une fait plus de 200m (la Mori Tower) est devenu depuis 2003 le symbole de ce quartier. Il abrite des centres commerciaux, des restaurants, cinémas, bureaux, logements et parcs permettant aux habitants de cette "citée" de profiter plus facilement de leur temps libre en limitant leur déplacement (mouais, ou accroitre leur productivité...). Mais le quartier de Roppongi est aussi connu pour sa vie nocturnes, ses pubs, clubs, restos... fréquentés par le showbiz et les expatriés. 


De notre côté, après ce long voyage, nous préférons nous aventurer dans une ruelle et dégoter un petit resto de yakitori fort sympathique. Les chaussures restent à l'entrée et nous sommes conviés à nous asseoir au bar, face aux cuisiniers qui s'activent à cuire les brochette sur les braises du barbecue tout en longueur. Un peu plus loin, des dizaines de bouteilles de saké adossées au mur nous font déjà de l'oeil ; ) Pour résumer, nous nous sommes régalés !! Si vous passez un jour par ce quartier, arrêtez-vous chez "Jomon" (recherchez l'adresse avant à moins de savoir lire le japonais).



5 septembre 2014 : Promenade à Yoyogi et lèche vitrine à Harajuku

Nous attaquons le lendemain notre première matinée par la visite du parc de Yoyogi, le plus vaste de Tokyo. Il abrite le sanctuaire Meiji-jingu, le plus fréquenté et le plus célèbre du pays, hérigé en l'honneur de l'empereur Meiji et l'impératrice Shöken morts au début du siècle (dernier). Après avoir posé près du Torii, sorte de perchoir aux oiseaux monumental symbolisant l'entrée du sanctuaire shintô, nous pénétrons dans le parc de Yoyogi.


Nous découvrons l'allée centrale bordée des traditionnels fûts de saké offerts au sanctuaire et... des barriques de grands crû de vignobles de bourgogne ?? A l'initiative d'un Japonais, ces vignobles ont été offerts par la région Bourgogne de France et symbolisent la période de l'empereur Meiji et son désir d'ouverture du pays à ce que le monde occidental offre de meilleur (pour résumer). 



Le parc est plutôt reposant et les arbres centenaires nous font vite oublier que nous nous trouvons au sein d'une mégalopole urbaine.


Le sanctuaire Meiji-jingu

A l'entrée du sanctuaire, nous nous conformons au rituel de la purification. Une bonne louche d'eau à faire couler sur la main gauche, puis droite, mettre de l'eau dans sa main gauche et se rincer la bouche sans boire, faire couler de l'eau sur la paume gauche puis sur le manche de la louche pour la rincer avant de la reposer. Cela a eu le mérite d'égayer notre matinée.
Fais pas ta maligne !

Nous finirons de parcourir le parc de yoyogi par la visite du jardin intérieur, seule partie du jardin qui existait avant le sanctuaire du Meiji-jingu. Le jardin était assez pauvre en couleur à cette période de l'année (les iris n'étaient pas en fleur) mais bien colonisé par des hordes de moustiques venus nous pomper notre sang. Nous avons vite compris la présence des répulsifs anti-moustique en libre service à l'entrée du jardin. Bara en gardera un souvenir, comment dire... épique !






Une après-midi à Harajuku !


Takeshita Street
Le quartier d'Harajuku, centre de la mode avant-gardiste de la jeunesse Tokyoïte sera notre destination de l'après-midi. Nous découvrons des adolescentes vêtues de costumes délirants, les fameux "cosplay", inspirés des mangas et autres dessins animés japonais farfelus, ou de certains musiciens punk autochtones. La rue principale "Takeshita Street" n'est pas bondée en ce vendredi (les rassemblement d'étudiants se faisant plutôt le dimanche), nous permettant de circuler plutôt facilement et de découvrir les magasins vendant des tenues qui sortent de l'ordinaire. 
Il y a vraiment un choc des cultures en observant ces "poupées humaines" au teint extrêmement blanchi, en comparaison des critères de beauté occidentaux (sans aller jusqu'au cliché de la vieille peau au teint orangé).





Promenade nocture à Shibuya et dégustation de sushi

Nous finirons cette journée de découverte par une courte immersion dans le quartier de shibuya et la traversée nocturne de son célèbre square Hachiko. Cette interconnexion urbaine est noire de monde à toute heure et a été rendue célèbre par les télévisions du monde entier pour représenter le plus souvent la mégalopole urbaine qu'est Tokyo. Entre néons et panneaux publicitaires géants, Mecque de la mode et du divertissement pour la jeunesse tokyoite, le square Hachiko et le quartier de shibuya est l'endroit ou sortir le soir et ou vous trouverez toute sorte de divertissements possible et inimaginables (restos, pubs, boites, karaoké, salles de jeux et plus pour les adultes...).


 



6/09 Shinjuku et ses multiples facettes

Nous nous rendons le lendemain au coeur de Tokyo, par la découverte, du quartier de Shinjuku, ou plutôt des nombreuses facettes de ce quartier. La gare centrale de Shinjuku, une des plus fréquentée au monde est au carrefour de ces quartiers.
Nous débutons par la visite du Park de "Shinjuku Gyoen", connu pour la floraison de ses cerisiers (floraison en mars et avril, ce ne sera pas pour nous). Nous admirons cependant les cèdres de l'Himalaya (c'est lesquels ?), les cyprès, les platanes au milieux des jardins de style Français, Anglais et Japonais. Bref, comme nous n'y connaissons rien, nous profitons simplement de la beauté des lieux et des moustiques...






Suivrons la visite des premières ruelles ou les échoppes, bars et restos se côtoient.





Au milieu de ce quartier agité, nous découvrirons le calme du sanctuaire shinto Hanazono (17e siècle)





Nous enchaînons avec la visite du bazar, du quartier "hot" et des salles de machines à sous ultra-bruyantes des alentours. Nous rentrons en fait dans le quartier du kabuchikô, l'un des plus grands quartier de nuit de la capitale regroupant cinémas, restaurants, salles de jeux mais aussi de nombreux bars à hôtesse, cabaret et autres strip clubs sous le couvert de la mafia japonaise à priori toujours omniprésence, les célèbres yakuza. De jour, l'ambiance semble moins glauque mais de nuit l'atmosphère est réputée bien plus lourde.




Nous conclurons cette visite matinale par le quartier des affaires de Shijunku en profitant d'une vue panoramique de la ville au sommet du siège du gouvernement métropolitain de Tokyo, building inspiré des 2 tours de la cathédrale Notre Dame de Paris.






Il est temps pour nous d'aller tester un bon bol de ramen, ou plutôt de noddles aux haricots fermentés (et leurs filaments gluants) que je n'apprécierai pas trop. J'avais cru bien choisir grâce aux images des plats de la carte et leur présentation sous forme de maquette plastique à l'entrée du resto mais les haricot fermentés c'est pas mon truc. Les noddles aux crevettes tempura de Bara seront un bien meilleur choix. 
Pour agrémenter notre repas, nous avons la chance de pouvoir profiter de notre voisin de table qui fais du "slurping" avec sa bouche pour avaler ses nouilles tout en reniflant... un merveilleux coupe faim mais surtout un comportement classique chez les Japonais ;) En fait, ils sont hyper propres et respectueux en apparence mais ils ont quand même quelques comportements qui peuvent heurter un européen : renifler, cracher, ne pas se laver les mains après avoir pissé (ok, c'est courant en Europe aussi mais en comparaison de la propreté apparente un peu partout, c'est en complet décalage).


Une après-midi à Uneo et son zoo


Non, pas celui là !
Après ce repas frugale... nous prendrons le métro à destination de Ueno, cœur culturel de Tokyo à l'atmosphère préservée de l'époque féodale, dont les temples shintoïstes sont les dignes héritiers. Nous visiterons le parc et son zoo pour apercevoir les pandas géants et ours polaires. Nous nous apercevrons qu'ils ont autant d'espace que dans notre chambre d'hôtel. C'est un peu dérangeant. 









Une soirée à Roppongi


Lessivés de notre journée, nous retournons à l'hôtel pour un repos bien mérité avant de goûter aux joies des soirées tokyoïtes du quartier de Roppongi !


Yabon !
La pluie fera son apparition en soirée. Nous commençons donc par acheter ce fameux parapluie transparent que tout le monde arbore. 500 yens soit 4€ environ, on ne va pas cracher dessus. Nous nous rendons dans un premier bar listé dans le lonely. Il se trouve à l'étage d'un bâtiment ou il faut prendre l'ascenseur. L'espace est petit et la présence essentiellement d'européens touristes ou expatriés nous fera fuir. Nous avons connu mieux comme adresse "locale". En même temps le quartier est plutôt le rendez-vous des japonais huppés ou des expatriés. Nous tentons tout de même notre chance dans un autre bar pour débuter la soirée. Un bon wisky japonais 17 ans d'âge pour mettre en forme le Steph et un mojito pour la gamine ;)


Nous enchaînons ensuite par un resto de yakitoris dont l'architecture intérieure a inspiré fortement Quentin tarentino dans kill Bill et sa légendaire scène te combat. Repas délicieux dont la digestion nous achèvera avant même de trouver un endroit ou sortir. Le choix sur la route du retour était de toute façon restrein : une boite de nuit bien touristique mais vide à cette heure de la soirée ou un bar à strip-tease... (non stéphen, pas le bar !!!)




7/09 Palais royal, jardin oriental et quartier des geeks

Comme beaucoup de nos début de journée, nous consacrons la matinée à la visite d'un parc, le jardin oriental du palais royal. La découverte se fera malheureusement sous la bruine avant que la pluie et le vent fassent leur apparition, arrachant la poignée de notre parapluie. Nous serons donc condamnés à nous abriter dans la gare de Tokyo qui intègre également un énorme centre commercial dont les prix sont dignes des galeries Lafayette.






Ramen tes nouilles !


Nous soulagerons notre estomac d'un bon bol de nouille (Ramen) à Ramen Street, au sous sol de la gare de Tokyo, le meilleur endroit paraît-il. Beaucoup de gens font la queue. Nous choisissons un resto pas trop bondé et nous nous lançons à notre tour. Le choix du menu et le paiement se font sur un automate. C'est indéchiffrable pour nous et même pour certains japonais ! 
Nous réussissons à faire notre choix grâce aux photos des plats et avec l'aide d'un Japonais qui nous prend en pitié. Nous faisons la queue 5-10 minutes avant d'être installés au bar en parfaite synchronisation avec l'arrivée de nos bols de Ramen. Il y a très peu de touristes. Ce sera une bonne imprégnation de l'atmosphère de cette gare de Tokyo.




Akihabara et la geek attitude


Petite photo volée !
J'arrive à convaincre Bara de prolonger notre visite des environs en allant voir le quartier des geeks, Akihabara. Des magasins de mangas, de jeux vidéos et de pièces d'ordinateur en tout genre. Nous croisons beaucoup de jeunes japonaises habillées en écolières avec bas résilies dans la plus pure tradition des cosplay, tentant de racoler les passants, tantôt pour un resto, tantôt pour un magasin annonçant des promos. C'est très marrant ; ) Nous en profitons pour acheter une carte SD dans l'idée de sauvegarder quelques photos et la renvoyer en France par la poste. Nous nous amusons également sur une vielle borne arcade à Atomic Bomberman... Nostalgie !

Nous finirons notre visite du quartier par la dégustation d'une spécialité locale, intrigués que nous sommes devant la fille d'attente qui se forme au coin d'un stand. Ils y vendent une pâtisserie, sorte de gaufre en forme de poisson fourrée à ce qui nous semble être une confiture ou du Nutella. Tout aussi intrigués, deux français font la queue devant nous et, voyant deux européens, nous posent la question de savoir ce qu'il y a dedans. Ils sont aussi bien informés que nous... Gaufre en main, nous la croquons goulûment, impatient de découvrir ce dessert... qui n'en ai pas vraiment un ! C'est en fait une gaufre fourrée à la pâte d'haricot rouge sucrée.   Bof, bof. Les  haricots qu'ils soient rouges ou fermentés ce n'est pas notre tasse de thé ; )






8/09 Le plus grand marché au poisson au monde

Nous consacrons notre dernière matinée à la visite du marché au poisson de Tokyo, un régal pour les photographes parait-il (nous avons surtout vu un empilement de caisse en polystyrène à tous les stands). Nous n'assistons pas à la vente à la crié des thon rouge, qui se fait à partir de 5h du matin, mais nous avons un bon aperçu du marché, similaire à notre Rungis National. Rien de transcendant tout de même. 




Nous passons surtout notre temps à éviter de déranger les livreurs et leur transporteurs électriques circulant dans ce marché en plein rush, tout en évitant les éclaboussures d'eau poissonneuse des caisses en train d'être lavée. Tout a l'air bien frais en tout cas et les queues de japonais qui se forment devant les restos de sushi à la sortie du marché semblent le confirmer.

Sur le chemin du retour, nous ferons un stop au bâtiment Sony, immeuble mettant en valeur les dernier produits de la marque sur plusieurs étages. Il nous laissera un souvenir mémorable d'un boysband japonais qui semble très populaire et surtout sponsorisé par sony music.

Petit extrait pour les mélomanes 
(cliquez sur la vidéo du lien, à droite de l'écran c'est encore mieux ; )

Perso je préfère de loin la vidéo de ce groupe

(regardez les 2 premières minutes)


Tokyo c'est fini !

De retour à l’hôtel pour récupérer nos sac à dos, nous sommes réquisitionnés par les gérants pour faire une photo souvenir afin d'alimenter leur site. Nous devons avoir de bonnes tronches de touristes ; )
Métro, train express, une dernière dégustation de sushis à l’aéroport de Narita avec le chef hyper sympa (non, non, ca c'est du thé vert, ce n'est pas du wasabii) puis enregistrement avant de décoller pour découvrir la région du pacifique sud. Tokyo c'est fini !